
La Nuit des Odyssées au Festival d’Avignon 2019.
21, 22 et 23 juillet 2019 – Chartreuse de Villeneuve-Lez-Avignon.
Revoir la conférence de presse.

« Que signifie pour moi la Méditerranée ? Je me suis perçue face aux éléments : la mer, le soleil, le vent, la tempête. J’ai réalisé à quel point ces endroits qui m’inspiraient avec une telle intensité n’étaient jamais silencieux. L’idée d’une bande-son est née. » Seule sur scène, la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton entre en lutte avec les éléments : un déluge a surgi autour d’elle… La Nuit des odyssées signe une manière nouvelle d’inventer le plateau en mêlant musiques classique et traditionnelle, et une bande-son peuplée de voix nées de nombreuses rencontres avec des groupes de femmes, de lycéens, des individus en exil ou des artistes. Dans un dispositif ingénieux, le public est invité à une expérience sonore émouvante où les bruits du monde sont multiples. Bach s’y fait entendre au milieu de sons de moteur , les vagues de la Méditerranée se fracassent contre la scène, le spectateur est emporté dans des aventures au sein desquelles se dessine le portrait d’une humanité en voyage, qui fait de toute personne un Ulysse en quête de merveilles ou du simple désir de retourner parmi les siens.


Au commencement il y a l’Odyssée.
Seule avec mon violoncelle, je me confronte à une bande son:
A la terre, aux murmures des foules, au souffle, aux vagues, à la tempête,
au chaos, aux sirènes des bateaux.
Dans un temps onirique en treize aventures je joue.
Des chants traditionnels égyptiens, syriens, berbère, jusqu’à Bach ou Prokofiev.
Puis j’ai eu envie de partir. Avec elle, l’odyssée. Partir rencontrer des gens, comme pour réunir des paroles dispersées.
J’ai voulu que des évènements cachés quelque part dans la mémoire, des rêves éveillés ou endormis,
des sensations ou des émotions dites ou chantées rencontrent mon violoncelle et viennent habiter la bande son.
Ainsi je pouvais revenir.


